Andrew-Taylor Still (1828-1917), le fondateurPhoto Still fémur


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Still est fils d'un pasteur méthodiste. A cette époque, celle de l'Amérique des pionniers et dans le Middlewest américain, les prêcheurs pratiquent également la médecine qui s'apprend essentiellement par compagnonnage auprès d'un praticien.

Le jeune Andrew apprend donc en pratiquant avec son père, notamment auprès des indiens Shawnees dont il a la charge.
Au cours de la Guerre de Sécession (1861-1865), il est marqué par son impuissance à soulager son semblable.

A son retour, il découvre avec stupeur que dans les régions où les médecins sont moins nombreux, il y a beaucoup moins de mortalité infantile. En 1865, il perd trois de ses enfants de méningite cérébro-spinale.

Dès lors, il est obsédé par l'idée de soigner plus efficacement et se plonge dans l'étude intensive du corps humain, n'hésitant pas à déterrer des corps des tumulus indiens pour en étudier l'anatomie. Il se promène souvent avec un sac rempli d'os, ce qui le fait passer pour un excentrique.
En 1874, il vit une expérience déterminante, parvenant à guérir un enfant atteint de dysenterie en n'utilisant que ses mains. Cette même année, il comprend tout à coup qu'il est sur le point d'élaborer une nouvelle approche médicale respectant les lois de la nature et de la vie et qui deviendra l'ostéopathie.


« Ma science ou ma découverte naquit au Kansas
à l'issue de multiples essais, réalisés à la frontière,
alors que je combattais les idées pro-esclavagistes,
les serpents et les blaireaux puis, plus tard,
tout au long de la guerre de Sécession
et jusqu'au 22 juin 1874.
Comme l'éclat d'un soleil, une vérité frappa mon esprit :
par l'étude, la recherche et l'observation,
j'approchais graduellement une science
qui serait un grand bienfait pour le monde. »

(A. T. Still, Autobiographie, pp. 73-74).


Jusque 1885, il exerce son art de manière itinérante et continue d'apprendre et d'engranger des expériences. Comme tout novateur, il rencontre de grandes difficultés et se heurte à l'ostracisme de ses confrères médecins et du clergé. Comme il parvient à guérir de nombreuses maladies, on le considère comme suppôt du diable. Il se forge malgré tout une renommée dépassant largement les frontières des états limitrophes et finit par être obnubilé par l'idée de transmettre son savoir.

En 1892, il fonde le premier collège d'ostéopathie à Kirksville dans le Missouri. Ses enfants et quelques proches sont ses premiers élèves. Entre 1892 et 1900, l'ostéopathie connaît un essor particulièrement impressionnant.

A partir de 1898, Still, vieillissant, se retire peu à peu de l'enseignement et de la pratique ostéopathique pour écrire afin de transmettre son message philosophique ostéopathique. Il écrit successivement : Autobiographie (1897), Philosophie de l'ostéopathie (1898), Philosophie et principes mécaniques de l'ostéopathie (1902), Ostéopathie, recherche et pratique (1910). Il meurt en 1917.

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